top of page

Cambodge

Dernière mise à jour : 16 mai 2020

Angkor un autre bout de sol...



Ce voyage de deux semaines fait suite à notre séjour en Chine – Voyage n°2. Nous avions choisi le Cambodge pour visiter les temples d'Angkor et pour rejoindre deux de nos amies qui étaient au Cambodge à cette période.


Nous voilà donc à l’aéroport de Kunming le 9 février 2014 pour prendre un vol China Eastern Airlines qui nous amènera à Siem Reap. Evidemment cela n’aurait pas été drôle si nous n’avions pas été à la limite de rater notre vol. Je vous explique tout ça.

Nous sommes arrivés au nouvel aéroport de Kunming avec 2h30 d’avance sur notre vol. Nous avons enregistré nos bagages et nous sommes allés manger un petit bout. Nous n’avons pris qu’une demie heure pour manger et nous sommes ensuite allés directement à la douane aux frontières et à la fouille des sacs. Il y avait là juste devant nous une nuée de touristes chinois. Bon jusque là rien de transcendant, on est en Chine et il y a beaucoup de chinois. Quel scoop ! La seule chose qui est embêtante c’est qu’il y a tellement de monde que les files n’avancent pas et l’heure tourne. Je n’arrête pas de regarder ma montre c’est affreux. Les portes ferment à 13h40 et il est 13h20. Je reste optimiste et je me dis que tout est encore possible. Le pire moment arrive au moment où l’agent au guichet me demande ma carte. Je lui présente ma carte d’embarquement avec un grand sourire. Il me dit « Pas cette carte là, celle de la sortie du territoire« . Je l’avais complètement zappée celle-là, c’est pas comme si c’était notre deuxième voyage en Chine. L’agent me montre où sont ces cartes, c’est-à-dire à l’autre bout du hall, et je comprends clairement que je dois refaire la queue. Etat de stress puissance 1000. Nous partons remplir les cartes à la vitesse de l’éclair et nous retournons au guichet. Par chance les files s’étaient désencombrées mais il est 13h30 passé. Nous avons passé rapidement la fouille des sacs. Notre quai d’embarquement est le dernier de l’aéroport sinon c’est pas marrant. Nous faisons une fois de plus le sprint de notre vie et nous arrivons devant la porte à 13h42. Il n’y a pas d’hôtesse, pas d’avion, juste quelques passagers. Un touriste chinois nous informe que le vol aura 40 minutes de retard. C’est LE coup de bol du jour.


Après avoir bu un coup pour nous remettre de nos émotions, nous embarquons pour un vol d’environ 2h. Il est 15h20 heure locale, nous atterrissons enfin au Cambodge.


SIEM REAP


L’arrivée


Nous avons droit à un grand soleil et une bonne chaleur lorsque nous sortons de l’avion. Nous étions quelques heures avant en Chine où le thermomètre était proche de 0°C. Nous voilà en terre cambodgienne où la température est de 32°C. Nous nous dirigeons à l’intérieur de l’aéroport pour faire tamponner notre passeport et pour récupérer nos bagages.


Parenthèse sur le visa cambodgien


Deux choix s’offrent à vous :

  • Visa à l’arrivée

  • Visa avant le départ


Nous avions décidé de prendre un visa électronique c’est-à-dire un e-visa. Pour cela, il suffit d’aller sur le site de l’Ambassade du Cambodge en France. Vous remplissez le formulaire de visa, vous y ajoutez une photo et vous payez. Vous recevrez notre visa par mail dans les 48 h pour environ 30€ en 2014.

Si vous préférez obtenir votre visa à l’arrivée dans le pays, vous devrez avoir une photo d’identité sur vous et on vous fera un visa. Il faut savoir que ces visas sont disponibles par voie aérienne qu’aux aéroports de Phnom Penh, Siem Reap et Sihanoukville. Vous pourrez également obtenir un visa si vous arrivez au Cambodge par voie terrestre. Je vous conseille d’aller sur le site que je vous ai donné où vous trouverez toutes les informations nécessaires.


Nous trouvons un chauffeur de tuk-tuk à la sortie de l’aéroport. Malgré une longue négociation, nous ne faisons pas beaucoup baisser le prix mais notre chauffeur nous emmène à bon port pour 7$. Nous avions choisi de loger au Angkor voluntary guest house. Cet établissement est un peu excentré du centre-ville mais il vaut le coup ne serait-ce que pour la gentillesse du gérant, des employés et des volontaires qu’on y croise. C’est en fin d’après-midi que nous arrivons devant l’établissement. Petit conseil si vous y logez, regardez bien la photo de la GH pour la reconnaître. En fait, notre tuk-tukman ne savez pas où elle était exactement. C’est nous qui lui avons indiqué grosso modo le chemin alors que nous n’avions jamais mis un pied au Cambodge. Quand vous êtes sortis de Siem Reap la GH est à environ 5 ou 8 minutes en tuk-tuk sur votre gauche. C’est au 2ème étage que nous prenons nos quartiers pour nous débarbouiller avant d’aller manger.

C’est demain que nous avons prévu la visite des Temples d’Angkor au petit matin pour voir le soleil se lever sur Angkor Wat. Après avoir viré les deux squatteurs dans notre chambre – un frelon moche et un gecko – nous nous couchons pour être frais au petit matin pour notre découverte des merveilles angkoriennes.


Les Temples d’Angkor


Notre chauffeur de tuk-tuk sera avec nous pour les deux jours que nous avons prévu pour visiter les temples. Au départ, notre but était de faire le tour des temples à vélo car on trouvait ça vachement sympa. Après réflexion, nous nous sommes dit que pédaler et tout voir en deux jours ce serait trop short. Du coup nous avons opté pour le tuk-tuk avec un super chauffeur bien sympathique qui travaille avec le Angkor Voluntary Guesthouse où nous logions.

Il est donc 4h30 du matin et nous partons acheter nos billets pour ces deux jours de visite. Alors prendre un tuk-tuk à la fraîche quand on sait qu’il va faire super chaud dans la journée, je peux vous dire que ça fait du bien malgré l’heure matinale. Si nous partons si tôt c’est qu’évidemment nous voulons assister au lever du soleil sur Angkor Wat. Il va de soit que tout le monde fait la même chose que nous et nous arrivons devant le temple où il y a déjà une foule impressionnante. Nous avons attendu jusqu’à 8h30 / 9h mais le ciel était pas mal voilé ce matin là. Du coup, quand on a aperçu le soleil, il était déjà loin du temple. Pour la belle photo de carte postale c’était raté. Pas de chance ce coup-ci, mais j’ai pu vous en récupérer une de Marine (une de nos amies que nous avons retrouvé au Cambodge) qui elle a été plus chanceuse !


Le pass pour les Temple d’Angkor

Trois choix s’offrent à vous :

  • Pass 1 jour = 20$

  • Pass 3 jours = 40$

  • Pass 7 jours = 60$

Les 3 jours sont à répartir sur une semaine. Si vous prenez le pass 7 jours, vous pourrez les répartir sur le mois. De cette manière vous avez vraiment la possibilité d’aller à votre rythme.

Le site est gratuit pour les moins de 12 ans. Les pass sont personnels, on vous prend en photo avec une webcam et on l’imprime sur le billet d’entrée.


Le Bayon


Généralement quand le soleil s’est levé et que tout le monde a pris sa photo, il y a une ruée sur Angkor Wat. Petit conseil pour ne pas visiter les temples avec trop de monde :


1. Faire la boucle classique à l’envers comme ça vous être à peu près sûr d’être tranquille.

2. Avoir un temple d’avance sur les autres.


C’est la deuxième solution que nous avons choisi. Du coup, dès que le soleil a sorti le bout de son nez nous sommes partis d’Angkor Wat pour voir le Bayon. C’est sans aucun doute LE Temple que nous avons préféré avec Angkor Wat. Avec toutes ces tours aux 4 visages, c’est un véritable chef d’oeuvre architectural. Nous avons eu la chance de pouvoir le visiter quand il n’y avait quasiment personne. Perdez-vous dans les salles et les couloirs pour découvrir les secrets du lieu. Tout est mystérieux et magique !


Le Baphuon


Je ne vais pas décrire tous les temples mais juste un paragraphe sur ceux qui ont retenu notre attention. Le Baphuon se trouve juste après le Bayon sur la gauche. Ce temple est magnifique d’une part grâce à sa forme légèrement pyramidale quand on le voit au loin, et d’autre part grâce à ces longues allées que l’on parcourt avant de l’atteindre. Sur le côté gauche du temple, des escaliers assez raides permettent d’atteindre le sommet du temple. On ne le dira jamais assez mais vu l’ancienneté de l’édifice faites attention de ne pas glisser et de ne pas détériorer le site. Ces conseils sont valables partout bien entendu. Voici une petite idée de ce qu’est le Baphuon.


Le Ta Phrom


Alors ce temple est très beau mais il n’est pas juste connu pour sa beauté. Vous l’aurez peut-être reconnu si vous êtes cinéphile. Hé oui c’est au Ta Phrom qu’Angelina Jolie – la belle Lara Croft – a tourné des scènes de Tom Raider. Lors de notre visite nous n’avons malheureusement pas pu voir tout ce site car il y avait une partie en restauration. Sur les photos vous voyez ces grands arbres qui donnent l’impression que le site vient juste d’être découvert. Ils sont beaux mais ils sont une catastrophe pour les édifices. On les nomme les fromagers destructeurs. Le routard vous donne une explication :


« Cet arbre splendide, utilisé autrefois pour fabriquer les boîtes de fromage, est l’ennemi des archéologues. Ses graines, enfouies dans les déjections des oiseaux, se retrouvent parfois sur les ruines. En germant, les racines pénètrent alors entre les pierres et font éclater les édifices »

Routard Cambodge 2014


Les Temples hors des circuits


Banteay Samré et Banteay Srei


C’est en fin de matinée du deuxième jour que nous visitons ces sites qui se trouvent à l’extérieur des circuits. Avant de rejoindre le Banteay Samré, on traverse une zone d’habitations traditionnelles. Ce temple se trouve à l’est du Grand Circuit. C’est un temple que nous avons trouvé remarquable car il est assez bien conservé. Ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé le Angkor Wat miniature. Il vaut vraiment le coup d’œil ce grand gaillard du XIIème siècle !


Le Banteay Srei se trouve quant à lui à 25 km au nord d’Angkor. Pour visiter ce temple il faut rentrer par une entrée et sortir à l’autre bout. En fait, vous arrivez par l’est et vous ressortez à l’ouest du temple. Une fois de plus, nous avons trouvé ce temple vraiment superbe. Si c’est l’un des temples mythiques d’Angkor, c’est aussi parce qu’il est devenu célèbre au travers de l’aventure de Malraux, qui y vola un bas-relief et deux apsaras en 1923.


Le Groupe de Roluos


C’est après une pause déjeuner en ce deuxième jour de visite que nous décidons d’aller voir le Groupe de Roluos. Le site est dispersé en trois temples répartis de part et d’autre de la route 6. Les trois temples sont le Lolei, le Preah Kô et le Bakong. Nous avions toujours notre fidèle chauffeur de tuk-tuk pour nous accompagner du coup nous n’avions aucun souci pour nous repérer. Si vous décidez d’y aller en vélo, voici quelques indications. Le Lolei se trouve à gauche de la route 6 par une piste de terre. Les deux autres temples sont sur la droite à 1,5 km d’écart chacun sur la même route. Il me semble qu’ils sont bien indiqués par des panneaux, vous ne pourrez pas vous perdre.


C’est après ces deux jours bien remplis que nous préparons notre départ pour le Mondolkiri. Nous avons pris les billets dans une agence locale indiquée par notre guesthouse. Nous avons payé environ 1.5 fois le prix que ce que nous avions vu sur internet. Nous avons pu un petit peu négocier le prix mais nous nous sommes résolus à payer ce que la dame de l’agence nous indiquez c’est à dire 22$ par personne au lieu d’environ 15$. Bon encore une petite arnaque mais nous ne savions pas si nous pouvions acheter nos billets directement dans le bus. C’était apparemment possible mais au moins on était sûr d’avoir une place. Le départ a lieu à 6h30 au petit matin à la « gare routière » de Siem Reap. Une bonne nuit de sommeil ne nous fera pas de mal pour affronter la journée de demain.


Bilan Siem Reap : 1€ = 1.3$ 3 nuits = 21 $/2pers. – Visites = 40 $/pers. – Repas = 6 $/pers./jour – Transports = env. 40$/2pers.


Le Mondolkiri


L’arrivée


C’est donc vers 5h45 que nous quittons la guesthouse pour rejoindre la gare routière. La fraîcheur du matin est super agréable comparé à la chaleur de la journée. Notre chauffeur de tuk-tuk nous amène devant le bus. Grande stupeur quand on voit un bus arrivé complètement défoncé. Il a du se prendre un arbre en pleine face, il avance à peine et il est complètement déglingué. Dessus il est bien indiqué qu’il va dans le Mondolkiri. Avec Baptiste on se regarde et on se dit « Jamais de la vie on monte là-dedans ». Tout les gens autour de nous sont morts de rire mais nous sur le moment ça nous éclate pas plus que ça. C’est pas que mais l’heure tourne et toujours rien à l’horizon. Finalement après que notre chauffeur ait discuté avec deux trois personnes, il nous fait remonter en selle et nous amène devant le bon bus. Celui-là est tout beau et presque tout neuf ! Bon là ok je monte dedans sans souci. Nous voilà en route pour Senmonorom. Nous sommes juste 5 occidentaux dans le bus, toutes les autres personnes sont des locaux. On entend parler français du coup ça nous fait rire. Au bout de quelques heures nous arrivons à Kompong cham où nous devons changer de bus. Rien de compliqué car le bus vous reprend là où vous descendez. Nous avons attendu environ 1h30 avant que le bus pour Senmonorom nous récupère. Quand il est arrivé, nous n’étions plus très nombreux. Nous voilà reparti pour encore quelques heures de bus.


Siem Reap – Senmonorom en bus c’est :

  • 1 bus par jour avec la compagnie 168

  • Environ 15$ par personne pour un aller simple

  • Changement à Kompong Cham

  • Environ 12 à 16 heures de transport


Nous avons traversé de très beaux paysages. Après un arrêt pour se dégourdir les jambes et s’acheter à boire, nous repartons. Nous arrivons à destination vers 17h ou 18h. Nous voyons une femme avec un panneau Tree Lodge qui saute partout à la sortie du bus. Parfait, elle nous attendait pour nous amener au lodge. Du coup aucune difficulté pour trouver notre hébergement qui est à juste 1 ou 2 km du « centre ville ». Nous montons à 7 dans sa voiture et au bout de 5 minutes nous arrivons enfin à destination. Nous voilà au Tree Lodge. Nous avons adoré cet établissement où tout le monde est super gentil. Nous avions réservé nos chambres à l’avance en envoyant un e-mail au propriétaire. Une fois arrivés, nous récupérons les clés de notre bungalow pour aller prendre une douche illico. Le Cambodge c’est magnifique mais bonjour la poussière !


Trek de 2 jours dans la jungle


Péripéties


Après une bonne douche et une bonne nuit, nous voilà frais pour le départ du trek. A la base, nous avions décidé de faire un trek de 3 jours. Nous avons eu malheureusement des soucis avec notre guide. Cela s’est dégradé quand il a commencé à enchaîner bières sur bière et qu’il n’était plus trop d’attaque à nous guider. Ensuite, il a dormi pendant deux heures et ne voulait plus nous conduire dans la jungle le jour même. Après avoir poireauté comme deux idiots tout ce temps en attendant qu’il nous emmène quelque part, ça nous a clairement gonflé. Nous nous sommes expliqués avec lui et nous avons décidé de rentrer au lodge. Nous avons écourté notre trek à deux jours et nous avons changé de guide. Nous avons perdu la journée mais ce petit incident nous a permis de retrouver nos amies trois jours avant la date prévue.

Il y a toujours du positif dans le négatif !


Nous avons donc partagé une chambre à 4 car nous n’étions évidemment pas prévu pour cette soirée. Ce fut un très grand moment car nous avons rencontré notre ami de chambrée à quatre pattes ! Je vous présente Tokito, le gecko squatteur du bungalow ! Petite précision, en réalité il mesure dans les 30 cm et attaque s’il sent qu’il est en danger. Plutôt sympa non ? En faisaint un peu de bruit nous avons réussi à le faire déguerpir. Il refera son grand retour quand nous reviendrons du trek. Mais ça, c’est une autre histoire…


Enfin le départ


Après la journée mouvementée d’hier, nous sommes pressés de partir à l’aventure dans la jungle cambodgienne. Vers 8h30 du matin, nous prenons un bon petit déjeuner avec deux gros oeufs de canard et une baguette de pain. Une fois rassasiés, nous montons tous dans la benne du 4×4 pour rejoindre le départ du trek. C’est parti pour 2 jours de marche !


Chacun porte son sac de couchage et sa couverture pour la nuit dans la jungle. Notre guide porte dans son sac à dos tout le nécessaire pour les repas. La première partie de la journée se fait plutôt dans la forêt que dans la jungle elle-même. Au bout d’une grosse demi-heure, nous arrivons à une première grande et belle cascade. Nous avons la possibilité de nous y baigner. Bon moment bien rafraîchissant avant de continuer la marche.


Le trek est agréable, nous découvrons la faune et la flore locales. Nous avons traversé une rivière sur un tronc posé entre les deux rives et nous avons continué notre marche à travers les hautes herbes. Ensuite nous retombons dans la forêt puis nous reprenons un passage complètement à découvert pour ensuite nous plonger dans la jungle elle-même. Un point un peu difficile pendant cette rando c’est la chaleur. Il y a des parties qui sont pas mal à découvert et il faut bien le dire, ça cogne dur ! C’est en fin d’après-midi que nous arrivons à notre campement pour la nuit. Nous avons l’immense plaisir d’être quasiment seuls au monde et d’avoir une petite cascade rien que pour nous. On apprend à monter notre hamac tous seuls comme des grands. Avant de manger, nous allons nous baigner dans la petite cascade.

Petit conseil d’ami : Ne pas se baigner en fin d’après-midi quand on dort dans la jungle. Pourquoi ça ? Parce qu’évidemment on ne sèche pas et on passe la nuit la plus FROIDE de sa vie ! Nous n’y avions bien sûr pas pensé et c’est les cheveux trempés et gelés que nous allons manger. Qui aurait cru que le repas dans la jungle serait un banquet royal ? Notre guide nous a fait une soupe de rotin et de eggplants (aubergines qui n’ont pas le goût des aubergines). Euh oui le rotin, je parle bien du truc qui sert à faire des canapés pour les jardins. Tout ça cuisiné dans du bambou avec des brochettes de viande dont nous ne connaîtrons pas l’origine mais qui étaient juste excellentissimes ! C’est après ce super repas et une petite soirée au coin du feu que nous allons nous coucher.


Pour cette première nuit dans la jungle, le bilan a été quasi-unanime : « On n’a pas fermé l’œil de la nuit et on s’est gelé comme jamais » ! Bon, je fais un peu bande à part parce que personnellement j’ai plutôt passé une bonne nuit même si j’ai eu super froid. Pour nous faire oublier tout ça, notre guide nous sort de son sac tout l’attirail du super petit-déjeuner occidental. Comme on est dans la jungle, autant que ça serve. On a donc droit à boire notre café ou thé dans des super verres 100% bambou fraîchement coupé à même la plante !

C’est une fois caféïnés et théïnés que nous reprenons notre marche. Nous avons une fois de plus le plaisir de tomber sur une superbe cascade et de traverser des paysages superbes à l’ombre des grands arbres. C’est en fin d’après-midi que nous approchons de la fin du trek. Il ne s’est encore rien passé de galère aujourd’hui, ce n’est pas normal ça ! C’est au détour de trois bambous que nous avons eu THE STRESS de la journée. Notre guide s’est arrêté, il s’est tourné vers Baptiste et lui a chuchoté « run ». What ? On lève les yeux et qu’est-ce qu’on voit ? Un éléphant solo dans la jungle qui n’avait pas mais alors vraiment pas l’air sympa. Il commence à nous regarder de travers et à venir vers nous. On se met tous à courir et bien sûr on finit par se séparer en deux groupes. On a Baptiste, Capucine et le guide d’un côté et Marine et moi de l’autre. On se retrouvent toutes les deux dans un cul de sac entre les arbres avec l’autre bestiole énervée juste derrière nous. On a quand même bien flippé mais on s’en est tous sortis sain et sauf !


Médaille du grain de folie à Marine pour son arrêt en pleine course pour la photo de notre ami !



C’est après cette péripétie forte en émotion que l’on se retrouve au village où cette journée s’achève. Retour au lodge où on va pouvoir dormir « au chaud » comparé à la veille. On a eu une fois de plus la visite de Tokito mais cette fois il n’a pas voulu quitter le bungalow. Du coup, on s’est incrusté dans la chambre des filles parce qu’il ne nous inspiré concrètement pas confiance. Une bonne nuit de sommeil et nous partirons demain pour une balade à dos d’éléphants.


Journée des éléphants


Nous avions décidé de passer la journée d’aujourd’hui sur le thème des éléphants. C’est une des raisons majeures qui nous a fait choisir de loger au Tree Lodge. En effet, cet établissement est lié au Mondulkiri Project. C’est un projet qui vise à reverser aux populations environnantes les recettes liées aux tours proposés par le Tree Lodge. L’argent sert également à financer la sauvegarde de la forêt et garantir une bonne qualité de vie aux éléphants. Voici ce que Mr Tree dit à ce sujet :


Protéger la forêt de l’exploitation forestière

La communauté autochtone locale a besoin d’avoir un revenu. Pour faire de l’argent, ils ont recours à la déforestation pour vendre le bois au Vietnam ou pour permettre à de petites fermes de cultiver du riz. Avec l’augmentation de la population, le besoin de riz est en croissance. Donc, de plus en plus de forêts sont coupées. Mr Tree évoque son inquiétude par rapport à cette déforestation et se souvient que le Mondolkiri avait auparavant une végétation plus dense. La pensée de perdre cette zone de jungle l’attriste. Son idée est de protéger la forêt en l’utilisant de manière à ce qu’elle rapporte un revenu aux communautés locales. La sauvegarde de la jungle est au centre de son action. C’est pour que les locaux puissent avoir des revenus qu’il propose des expériences de trekking à pied et à dos d’éléphants. Il tourne également son projet autour des éléphants et d’autres animaux sauvages en voie de disparition.

Programme d’élevage et de sauvegarde des éléphants

Le projet de Mondulkiri vise à créer un nouveau sanctuaire pour que les éléphants puissent vivre autour de la forêt sans qu’ils soient montés par des touristes. Ensuite, le projet prévoit de proposer les services des jeunes éléphants afin qu’ils puissent faire partie d’un programme d’élevage pour aider à la survie à long terme des éléphants du Cambodge. Les éléphants sont bien soignés car ils font partie de la vision d’une meilleure vie pour toutes les communautés. Mr Tree espère améliorer les conditions de vie des personnes âgées des tribus des collines grâce à son projet. Il espère que la préservation de la forêt permettra aux éléphants d’avoir accès à la nourriture et aux locaux de se procurer des médicaments naturels qu’ils trouvent dans la jungle.

Aider les Bunong et préserver leur culture

La vie est très difficile pour les populations autochtones de cette région (les Bunongs). Ils doivent continuer à travailler dur, malgré l’âge et/ou la maladie, pour assurer les revenus de leur famille. Il n’y a pas de caisses de retraite ou de sécurité sociale. Au Cambodge, les familles tentent de s’occuper de tous leurs parents. Mais la pauvreté est telle que toute la famille se bat pour survivre. Les personnes âgées cultivent la terre, parcourent parfois plus de 50 km par jour trouver de la nourriture. Le projet Mondulkiri veut améliorer la vie des personnes dans la pauvreté et préserver la culture du peuple bunong. Cette culture est menacé par le rapprochement de la province du Mondulkiri avec le reste du monde. Le projet de Mondulkiri a déjà créé des emplois dans la communauté qui permettent aux familles bunongs d’améliorer leur niveau de vie. Une petite clairière de terre près d’une rivière a déjà été défrichée pour l’agriculture. Le projet prévoit d’augmenter la culture des terres et de fournir des logements aux locaux pour que leur vie soit plus confortable. Le but de tout cela, c’est que les familles soient en mesure de rester ensemble et que les plus âgés n’aient pas à travailler si dur.

Pour en savoir plus : www.mondulkiriproject.org


C’est vers 9h que nous partons pour aller rencontrer notre ami du jour. En arrivant au village de départ, nous rencontrons un jeune éléphant ado du nom de Macou. Il sera notre compagnon du jour. C’est parti pour 2h à dos d’éléphant pour nous rendre à la cascade où nous étions la veille. Nous avons le choix quand à la façon de monter sur le dos de notre ami. Soit nous montons dans le basket sur son dos, soit nous pouvons à tour de rôle monter sur son cou. Nous avons choisi Baptiste et moi d’essayer les deux. Nous sommes unanimes tous les deux et nous préférons le cou ! Après, chaque manière à ses inconvénients au niveau douleur musculaire. Dans le panier vous vous cassez le dos et sur le cou vous n’avez plus de sensations au niveau des cuisses au bout d’une heure ! Tout cela n’est qu’un détail comparé au moment inoubliable que vous passez.

Une fois arrivés à la cascade, nous avons pris notre repas que notre guide nous avez préparé. Super soupe de nouilles ! Après tout ça, nous avons enfin pu prendre un bain avec les éléphants. Quand je dis prendre un bain je veux dire nous baigner avec eux et les dépoussiérer ! C’est tout de même super impressionnant d’être dans l’eau avec des animaux aussi imposants. Je peux vous garantir que vous vous sentez tout petit.


Après plus de deux heures à barboter dans l’eau avec eux, nous sommes remontés sur nos compagnons du jour et nous sommes retournés au village. Le plus cool c’est que ce jour là il n’y avait vraiment personne et que nous avions la cascade et les éléphants pour six. Nous avons rencontré ce jour-là Sophie et Julien avec qui nous avons partagé un bon moment au resto le soir venu.


Après une si belle journée, nous nous endormons les yeux pleins d’étoiles. Demain sera notre dernier jour dans le Mondolkiri, du coup nous voulons en profiter pleinement. Nous nous rendons à la cascade de Bou Sra et nous visiterons les plantations de poivre. En attendant, nous allons profiter à fond de notre nuit de sommeil.


Cascade de Bou Sra


C’est en ce dernier jour dans le Mondolkiri que nous décidons d’aller visiter les alentours de Sen Monorom. Nous avons réservé les services d’un chauffeur/guide pour la journée via le Tree Lodge. La matinée va nous permettre de découvrir les cascades de Bou Sra. Il nous a fallu environ une petite heure de route par une belle piste pour y arriver. On vous demandera un droit d’entrée de 1,30$ pour accéder à la cascade. Vous trouverez une première belle cascade sur votre droite. Si vous voulez accéder à la seconde en contre-bas, il vous faudra emprunter une échelle un peu raide. Malgré tout, l’accès se fait sans difficulté majeure.


PS : Au Cambodge comme dans d’autres pays d’Asie, le sens de la propreté est tout ce qu’il y a de plus relatif. N’imitez pas les locaux et ne jetez pas vos déchets partout. Soyez s’il-vous-plaît respectueux de l’environnement. Un paysage sans détritus est quand même beaucoup plus agréable à regarder non ?


Plantations de poivre


Juste avant d’arriver aux plantations de poivre, notre guide nous arrête à un endroit où l’on peut théoriquement se baigner. Il s’agit des piscines naturelles d’Oply. Au moment où nous avons visité les lieux, l’eau ne nous paraissait pas regrouper les conditions optimales à une baignade. Nous avons vu le paysage rapidement sans nous attarder de trop. Faites selon votre instinct dans un cas pareil.


C’est après un super repas, pris dans un restaurant à quelques mètres des plantations de poivre, que nous commençons la visite des lieux. Nous avons trouvé cette après-midi culturel des plus intéressants. Pour ma part, je ne pensais pas que le poivre poussait de la sorte. A vrai dire, je ne m’étais jamais posé la question. La 2ème et la dernière photos vous illustrent comment est le poivre avant séchage. Ça a été une visite de deux heures environ qui nous a permis à la fois de découvrir l’histoire du poivre, mais aussi de connaître des fruits exotiques un peu inconnus pour notre part. Petite mention spéciale au Milky Fruit, mon gros coup de cœur fruitier ! C’est celui que vous voyez sur l’avant-dernière photo. Quand il est bien mûr il prend une couleur mauve-violette. En le pressant légèrement, une sorte de lait sort de sa chair, d’où son nom. Au niveau du goût, je ne saurais pas dire à quel autre fruit il ressemble mais il a un côté doux et sucré très agréable.

A la fin de cette balade, nous avons décidé d’acheter un sachet de poivre de 250g. Pour la petite histoire, ça fait un an que l’on est revenu et il nous en reste encore une boîte pleine. Au niveau du goût, c’est de la tuerie !


Petit temple animiste et point de vue sur la forêt


C’est en fin de journée que nous nous rendons à notre dernière visite dans le Mondolkiri. Notre chauffeur nous emmène en haut d’une colline pour voir le Temple animiste de Doh Kromom. C’est un tout petit temple autour duquel il y a de jolies statues d’éléphants. Sans doute là pour protéger et/ou vénérer les divinités de ce temple. Avant de rentrer au Tree Lodge, dernier arrêt au point de vue sur la forêt. De là, nous prenons nos dernières photos du Mondolkiri.


Bilan Mondolkiri : 1€ = 1.3$ 6 nuits = 35$/2pers. – Visites = 97$/pers. – Repas = 4.5$/pers./jour – Transports = env. 94$/2pers. (dont bus Siem Reap – Mondolkiri A/R)


Manger des mygales au Cambodge

Après avoir testé les scorpions, les étoiles de mer et les larves de cigales en Chine, nous avons porté notre dévolu sur les mygales de Skon :

  • 1$ pour manger une mygale

  • Lors de notre arrêt à Skon lors de notre trajet Sen Monorom – Siem Reap

  • Mygale trempée dans de l’huile bouillante et de l’ail - un goût plutôt pas mauvais


Siem Reap (bis)


Beng Melea et Koh Ker


Nous logeons au Angkor voluntary guesthouse cette fois encore. Nous voilà de retour à Siem Reap où nous finirons notre séjour. Mais avant cela, quelques visites nous attendent. Nous louons les services d’un chauffeur pour la matinée pour nous emmener découvrir les temples de Beng Melea et de Koh Ker. Le plus simple pour se rendre à ces deux temples, c’est de louer une voiture. En effet, ils sont à respectivement 60 km et 120 km de Siem Reap. Le tarif d’entrée de ces deux temples n’est pas compris dans le pass des temples d’Angkor. Si la visite vous intéresse, les droits d’entrée pour Koh Ker sont de 10$ et de 5$ pour Beng Melea. Ils valent vraiment le coup d’œil et vous pourrez découvrir de très beaux paysages le long de la route.


Après cette journée de visite, nous décidons de nous rendre au centre ville pour faire le tour des différents marchés. Nous passerons l’après-midi et le début de soirée à visiter le grand marché, le vieux marché et le marché de nuit. Coup de cœur pour les peintures réalisées sur Angkor et sur le Cambodge en général. Après cette belle journée, nous rentrons à l’hôtel. Demain sera notre dernier jour au Cambodge, et les visites nous réservent encore de belles découvertes.


Village flottant de Kompong Phluk


C’est en cette dernière journée que nous décidons de visiter le village flottant de Kompong Phluk. Nous nous y rendons en voiture avec le même chauffeur que la veille. La visite du village se fera quant à elle en pirogue à moteur. Ce village flottant est un peu moins touristique que son cousin Chong Kneas. Malgré tout, il reste très intéressant à découvrir. Les maisons sont « sur échasses » ce qui permet au village de ne pas se retrouver englouti lors de la saison des pluies. C’est aussi le village des pirogues car évidemment c’est le seul moyen de rejoindre la terre ferme quand tout est inondé. Vous pourrez également y voir des espèces de grandes cages en bois. Qui a-t-il à l’intérieur d’après vous ? Des crocodiles ! L’élevage de ces petites bêtes est courant au Cambodge. Leur sort n’est cependant pas très réjouissant. Il finiront malheureusement dans une assiette ou en ornement d’un sac à main. A la fin du village, vous avez une très belle vue sur le lac. Nous pensons que la balade dans la mangrove n’est pas nécessaire mais c’est à vous de voir.

Les villages flottants représentent l’adaptation de l’homme à son milieu ou comment vivre dans un milieu où la nature ne vous fait pas de cadeaux.


Ferme des crocodiles


En finissant la balade, notre guide du jour nous propose de nous arrêter à la ferme des crocodiles. Nous acceptons de faire la visite qui ne coûte que 3$. Je suis contente d’y être allée mais je vous avoue que si c’était à refaire je n’y retournerai pas. Cet espèce de « zoo » pour crocodiles nous a laissé un sentiment de mal-être. Les crocodiles sont parqués à une trentaine voire une cinquantaine dans des espaces restreints. L’eau dans laquelle ils trempent a une couleur et un aspect vraiment limite. Je ne pense pas que la destinée de ces animaux soit de mourir de vieillesse dans les meilleures conditions. Ce n’est donc pas une visite que nous conseillerions, à vous de faire votre propre jugement.


Cooking class au Tigre de Papier


Après cette visite qui nous a un peu coupé l’appétit, nous reprenons la route vers Siem Reap. Nous avions réservé la veille un cours de cuisine khmère au restaurant le Tigre de Papier. Pour environ 15$, cet établissement vous propose d’apprendre à réaliser des plats locaux. Votre chef du jour vous amènera faire le tour du marché pour vous expliquer un peu la spécificité de chaque aliment dont vous aurez besoin. On enfile ensuite sa tenue de combat – tablier et toque de cuistot – et c’est parti pour deux heures de cuisine. Le cours est très ludique, vous apprenez pleins d’astuces asiatiques et vous passez surtout un moment très convivial. A la fin, vous avez l’immense privilège de goûter à votre chef d’oeuvre. C’est une adresse que nous recommandons vivement !


Bilan Siem Reap (bis) : 1€ = 1.3$ 2 nuits = 14$/2pers. – Visites = 48$/pers. (dont cooking class) – Repas = 5$/pers./jour – Transports = env. 57$/2pers.


C’est sur ces notes culinaires que notre séjour au Cambodge s’achève…


C’est avec des souvenirs et des paysages plein la tête que nous reprenons la route vers l’aéroport. La France nous accueillera dans quelques heures et nous aurons une quantité de belles choses à raconter et à partager !

ខ្ញុំចូលចិត្តប្រទេសកម្ពុជា !


Pour nous, le Cambodge est un nouveau cap sur notre boussole !


A très bientôt aux quatre vents…


Amandine et Baptiste

20 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentários


bottom of page